Comment Apple pourrait aussi être leader sur le nouveau business model de la musique ?
Traditionnellement, un artiste qui veut vendre un album doit passer par une maison de disque qui s'occupe de prêter l'argent nécessaire à la production du projet et de sa distribution. L'artiste rembourse le prêt par les droits d'auteurs acquis lors des ventes de l'album. L'artiste gagne très rarement de grosses sommes. L'album est surtout pour lui un moyen de promotion afin d'attirer des gens en concert qui lui rapporte bien plus d'argent et lui permet de vivre.
Depuis Internet, la musique se pirtage et pousse le marché à muter. Les majors s'accrochent à coup de lois ridicules et lobbyisme à leur business model antediluvien et non adapté au consommateurs d'aujourd'hui (oui, vous savez les consommateur qui consomment quoi… enfin… qu'est-ce-que vous voulez me faire dire à la fin ???). À coté, de plus en plus d'artistes se détachent de leur maisons de disque et s'auto-produisent pour distribuer eux même leurs albums sur Internet à l'aide de licence copyleft qui autorisent les consommateurs à pirtager leur œuvres. Ces enregistrements sont généralement rémunérés en dons.
Apple, avec iTunes est leader du vieux business model : la vente de musique sur internet. Ils ne semblent pour le moment pas s'intéresser à ce nouveau marché et pourrait être tenté de l'étouffer de la même façon que ses fournisseurs : les majors. Mais grâce à l'iPhone et son AppStore, ils ont toutes les cartes en mains pour devenir rapidement leader sur ce marché aussi et réussir une transition rapide vers un business model basé sur le don.
Le nouveau firmware (v3) de l'iPhone et son SDK permettra le développement d'applications dans lesquelles l'utilisateur pourra acheter des extensions. Par exemple, on pourra télécharger un jeu gratuitement qui ne contiendra que les 3 premiers niveaux. Il faudra ensuite payer directement dans l'application avec son compte iTunes pour récupérer les niveaux suivants. Les règles sont les mêmes que pour la vente d'applications : 30% pour Apple, 70% pour l'éditeur.
Un artiste ou un groupe d'artistes (jamendo par exemple) pourront ainsi proposer gratuitement une application permettant de télécharger leurs albums en mp3 et les importer dans la librairie iPod de l'appareil. Actuellement, Apple pourrait refuser ce type d'application car elle entrerait en concurrence directe avec l'iTunes Store. Sauf que… l'application proposera un bouton permettant de faire un don du montant de son choix. Le don passera par les API de Apple qui prendront donc leur commission habituelle sur la vente.
Résultat : Les nouveaux artistes ont un moyen ultra simple de distribuer en masse leur musique et de recevoir des dons, Apple distribue de la musique libre de droit en plus de la musique copyrightée sans être lésé et en continuant de gagner de l'argent. Le consommateur a accès à encore plus de musique et peut contribuer à la transition du marché de la musique traditionnel dans un contexte d'économie numérique saturée.
Le seul problème sera, pour Apple, d'entretenir de bonnes relations avec ses fournisseurs traditionnels. Et là, ça risque d'être le drame… :(
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