Pour beaucoup, Facebook, say le mal incarné qui veut voler toutes vos informations privées et les diffuser à travers le monde pour vous nuire. Facebook fait peur alors qu'il n'est qu'un outil de publication comme les autres.

Le grief

Dans Facebook, on peut marquer des gens sur des photos. Une personne peut être publiquement associée à une information sans qu'on lui demande son accord. Par exemple, lors d'une soirée, je prends une photo de Jean-Jacques en train de vomir sur Noémie. Jean-Jacques a honte et aimerait que cette histoire s'étouffe. Moi, je trouve ça hilarant et décide d'en faire profiter mon réseau social. J'uploade donc la photo sur Facebook et marque Jean-Jacques sur la photo. Conséquence : la photo apparait sur mon mur et celui de Jean-Jacques. Tous mes amis et tous les amis de Jean-Jacques voient immédiatement la photo et savent que c'est bien Jean-Jacques qui a vomit sur Noémie. Et tous ces amis peuvent partager la photo sur leur mur à leur tour. Jean-Jacques m'appelle pour me dire qu'il va venir me péter la gueule. Je l'attends.

Un problème ?

Les internautes ont le mauvais réflexe d'attribuer la faute à Facebook. Or, je suis navré de vous affirmer que Facebook est blanc comme neige dans cette affaire :

• Sans Facebook, j'aurais pu aussi publier la photo sur mon blog ou n'importe quel autre site web. La photo aurait immédiatement été indexée par Google et une requête sur "jean-jacques" dans Google Image aurait affiché la photo.
• Sans Internet, j'aurais pu aussi imprimer la photo en 1m sur 2, mettre le nom, prénom, adresse, numéro de portable de Jean-Jacques en légende et coller cette glorieuse affiche sur le mur de la Mairie du village où la fête a eu lieu. J'aurais aussi pu imprimer la création sous forme de flyers et les distribuer dans la rue. Qu'est-ce qu'on se serait marré !
• Avec Facebook, il existe des paramètres de confidentialité qui donnent à Jean-Jacques le choix de faire apparaitre ou non les photos marquées sur son mur. Il peut, en un clic, demander à être invisible à tout marquage qu'il n'a pas explicitement demandé. Il peut ensuite, toujours d'un (ou quelques) clic(s) demander la suppression du marquage sur la photo, voire même demander la suppression de la photo.

Le vrai problème dans tout ça, c'est que Jean-Jacques va me casser la gueule. Mais ça valait le coup.